- légiste
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1 ♦ Spécialiste des lois. ⇒ jurisconsulte, juriste (cf. Homme de loi). — Adj. Médecin légiste, chargé d'expertises en matière légale (accidents, crimes, etc.). N. Il, elle est légiste.2 ♦ N. m. Hist. Conseiller juridique (d'un roi de France). Les célèbres légistes de Philippe le Bel.Synonymes :- juriste● légiste adjectif Médecin légiste, médecin compétent en médecine légale qui remplit les fonctions d'expert auprès des tribunaux. ● légiste (expressions) adjectif Médecin légiste, médecin compétent en médecine légale qui remplit les fonctions d'expert auprès des tribunaux.légisten. m. et adj.d1./d n. m. Celui qui connaît ou étudie les lois. Syn. jurisconsulte, juriste.d2./d adj. Médecin légiste: médecin chargé des expertises légales.⇒LÉGISTE, subst. masc.Spécialiste des lois. Compliquer les lois pour les faire débrouiller par les légistes, c'est se donner un mal pour prendre la peine de le guérir (SAY, Écon. pol., 1832, p. 125). Les députés, qui ne sont pas nécessairement légistes, sont excusables (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 504) :• 1. À l'idée de se voir enterré dans une étude, Benjamin [Disraëli] se cabra. « Le barreau! peuh! Textes de lois et mauvaises plaisanteries jusqu'à quarante ans et pour finir, si tout va bien, la goutte et le titre de baronet. D'ailleurs pour réussir dans ce métier il faut être un grand légiste, et pour devenir un grand légiste il faut renoncer à être un grand homme (...). »MAUROIS, Disraëli, 1927, p. 27.— HIST. Conseiller juridique du pouvoir royal sous l'Ancien Régime, plus spécialement sous les Capétiens, et qui employèrent toutes les ressources du droit pour justifier et accroître l'autorité de la monarchie, notamment contre la féodalité. Philippe le Bel s'appuya sur les légistes (Ac. 1935). Doué d'une mémoire prodigieuse, il connaissait à fond les « coutumes du royaume » et disait le droit comme le meilleur légiste du temps (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 193) :• 2. Après que nos rois, dans l'intérêt de leur pouvoir, eurent organisé sous le nom de parlements des tribunaux permanents et en dernier ressort, qui se qualifiaient de cours souveraines, ils en vinrent à craindre l'esprit d'indépendance de ces corps de légistes, qui leur avaient servi à abattre la féodalité.COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p. 437.— Emploi adj. Médecin légiste.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694; 1718, 1740; l's se prononce. Étymol. et Hist. Ca 1210 logistre, legitre (GUIOT DE PROVINS, Bible, éd. J. Orr, 581 et 2402); fin XIIIe s. legiste (JEAN DE MEUN, Testament, 617 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 32). Empr. au lat. médiév. legista « homme de loi » (1188 ds NIERM.), dér. de lex, legis « loi ». Fréq. abs. littér. : 116. Bbg. QUEM. DDL t. 8. - WOLF (H.J.). It. romanista, quattrocentista... Rom. Forsch. 1972, t. 84, p. 317.
légiste [leʒist] n. m. et adj.ÉTYM. V. 1265; legistre, v. 1206; lat. médiéval legista, de lex « loi ».❖1 Spécialiste des lois. ⇒ Homme (de loi), jurisconsulte, juriste (→ Esclave, cit. 8; invoquer, cit. 7).0 Cestui Richard était juge dans Pise,Homme savant dans l'étude des lois (…)Notre légiste eut mis son doigt au feuQue son épouse était toujours fidèle (…)La Fontaine, Contes, « Le calendrier des vieillards ».2 Adj. (1833, in D. D. L.). || Médecin légiste, chargé d'expertises en matière légale. — N. m. || Le légiste n'a pas encore vu le cadavre.3 Hist. Conseiller juridique des rois de France. || Les légistes contribuèrent à étendre l'autorité de la monarchie, notamment par leurs doctrines inspirées du droit romain. || Les célèbres légistes de Philippe le Bel.
Encyclopédie Universelle. 2012.